Des centaines des jeunes activistes des mouvements citoyens et groupes de pression accompagnés de certains citoyens de la ville de Goma, ont entamé une manifestation de colère dès la matinée de ce Lundi 19 Février, pour dénoncer "le silence complice" de la communauté internationale face à la crise sécuritaire qui secoue la partie Est de la République Démocratique du Congo depuis des décennies. L'Union Européenne, la France et les États-Unis, sont la cible de ces manifestations, car accusés d'appuyer le Rwanda dans "la guerre de pillage des ressources naturelles" en RDC. A 8 heures du matin ce Lundi, les manifestants se sont rencontrés au rond-point signers de Goma, pour d'abord brûler les drapeaux de la France, des États-Unis, de l'Union Européenne et du Rwanda, pour manifester leur colère en rapport avec la situation de guerre dans l'Est de la RDC : "Nous brûlons les drapeaux de la France, les États-Unis et l'Union Européenne, qui sont des hypocrites face à notre pays. Celle-ci est la première étape, avant que nous les pourchassions dans notre pays. Ils financent Paul Kagame pour qu'il mène la guerre au Congo, et nous, on ne veut plus entendre parler d'eux chez-nous" a déclaré Espoir MUHIMUKA dit Aspirine, militant du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA). Après ce geste, ces jeunes appuyés par des centaines d'autres habitants qui sont invités à la cause, ont décidé comme ils l'avaient annoncé dans une lettre adressée au maire de la ville, de faire 27 kilomètres de marche jusque dans la cité de Sake en territoire de Masisi, où la présence des rebelles du M23 est signalée dans les alentours. Avec des calicots sur lesquels on pouvait lire "Stop au Génocide en RDC" ou encore, "France = Kagame = M23 = Génocide", ces manifestants ont vu leur parcours interrompu au niveau du quartier Mugunga à l'extrémité de la ville, lorsque les forces de l'ordre leur ont demandé de ne pas prendre le risque d'avancer vers Sake, de peur que les rebelles ne leur fasse du mal avec leur artillerie installée dans les collines surplombant cette cité. Ces derniers ont obtempéré à la demande des agents de l'ordre, et ont rebroussé chemin, tout en promettant des nouvelles manifestations dans un futur proche, si jamais les rebelles du M23 ne se retiraient pas de toutes les zones qu'ils contrôlent au Nord-Kivu : "Je pense que la prochaine manifestation pourra avoir des conséquences néfastes sur les intérêts des impérialistes Américains, Français, et même Anglais dans notre pays. Nous ne savons pas prédire ce qui pourra arriver, mais j'ai bien peur qu'ils lèvent très haut leur ton pour condamner ce que nous allons leur infliger comme dégâts, qu'ils n'ont su le lever pour condamner leur pillon (le Rwanda) lors de toutes ses agressions meurtrières dans notre pays. Un homme averti en vaut deux" s'est exprimé d'un ton ferme, Gloire BAGAYA l'un des manifestants. La tention entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda prend déjà de l'ampleur au niveau régional, les langues se déliant également entre les pays comme le Burundi et le Rwanda ou même la Tanzanie et le Kenya, chacun prenant position pour défendre la cause de son pays ami. Au 37 ème sommet ordinaire de l'Union Africaine qui s'est tenu à Addis-Abeba le week-end, il a été demandé au président du Rwanda Paul Kagame de retirer ses troupes en République Démocratique du Congo, afin de donner la chance à un dialogue avec Kinshasa, pour arriver à un désescalade de la crise.
Publications simulaires
RDC : Plus de 20 otages libérés par les armées congolaises et ougandaises des mains des ADF
Publié par : pashanews, Date de publication : 2022-12-03 07:10:01
RDC : libération des véhicules jadis bloqués dans les zones occupées par les rebelles
Publié par : pashanews, Date de publication : 2022-12-08 07:10:01
RDC : Le calvaire des déplacés au Nord-Kivu dans l'Est du pays Médecin Inspecteur Provincial suspendu.
Publié par : pashanews, Date de publication : 2022-11-29 07:10:01
Burundi : une formation au profit des jeunes réfugiés
Publié par : pashanews, Date de publication : 2021-08-12 08:10:01